La nuit des temps
Second opus des critiques littéraires avec de la science-fiction : La nuit des temps de René Barjavel.
Cela faisait longtemps que j’avais l’intention de le lire après avoir entendu de bons échos et surtout en tant que référence du monde de la SF.
Et bien le moins que je puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu du tout. Bien qu’il fut écrit entre 1966 et 1968, le roman ne souffre ni d’anachronisme majeur ni ne semble vieillot au niveau des technologies narrées. De plus l’histoire est très originale, très prenante… ou plutôt passionnante.
Tout débute avec la découverte en Antarctique par une expédition française de scientifiques d’un signal émis apparemment depuis une profondeur de presque 1000 mètres de glace. L’invraisemblance d’un tel phénomène va pousser la communauté scientifique mondiale à creuser un puits pour attendre la source de ce signal. Ce qu’il vont y découvrir dépasse l’entendement et va bouleverser l’image que l’homme se fait de l’humanité. C’est aussi une histoire d’amour entre deux amants érigés au rang de mythe : Élea et Païkan.
L’histoire est vraiment belle, passionnante et est si bien menée qu’elle en devient vraisemblable et nous pousse nous aussi, lecteurs, à espérer que cela puisse être vrai, à espérer une telle découverte qui bouleverserait l’humanité toute entière.
Enfin, sans en dévoiler trop, je voudrais mettre en lumière l’analogie qu’il serait possible de faire aujourd’hui entre l’équation de Zoran du livre et les recherches récentes et ultra-fondamentales autour d’une hypothétique énergie du vide. Barjavel serait-il un visionnaire très en avance sur la science ? L’avenir nous le dira peut-être…